2. Les formats d'enregistrement

(Video Home System)

Format conçu par la société Matsushita et développé dès 1976 par JVC (Japan Victor Company), il a supplanté le Betamax de Sony dans la course au développement d'un format vidéo grand public, malgré une qualité jugée inférieure à celle de son concurrent.

(Superior Video Home System)

Le S-VHS est une amélioration du format VHS. La qualité de l'image est accrue par la séparation des informations de luminance (Y) et de chrominance (C), ce qui permet d'augmenter la résolution de l'image (en limitant les chevauchements de couleurs) mais exige l'utilisation d'un connecteur S-VHS (et ce bien sûr pour tous les appareils de la chaîne de production - caméra, magnétoscope et téléviseur). Par ailleurs, le codage sonore est différent de celui du VHS. Pour ce format, il n'y a pas de distinction entre PAL et SECAM. On parle donc de S-VHS "625 lignes" pour les systèmes européens et S-VHS "525 lignes" pour les appareils américains ou japonais. Un magnétoscope S-VHS peut lire les cassettes VHS, mais l'inverse est impossible. Comme tous les formats analogiques grands publics, il supporte mal les copies.

Le VHS Compact est une adaptation du format S-VHS qui utilise des cassettes plus petites en vue de réduire la taille des caméscopes (ces cassettes peuvent être lues dans un magnétoscope S-VHS en utilisant un adaptateur spécifique). Elles sont toutefois limitées à 30 minutes d'enregistrement. Cette amélioration a été rendue nécessaire par la concurrence des formats Video 8 et Hi-8 (voir plus bas).

(Expansion Technology)

Ce format permet un enregistrement en qualité S-VHS sur des cassettes VHS standards. L'avantage est un coût réduit pour une qualité bien supérieure à celle du VHS ; mais les cassettes enregistrées en "ET" ne peuvent être lues que par un magnétoscope VHS disposant de la fonction SQPB (S-VHS Quasi Playback) ou par un lecteur S-VHS.

(V 2000)

Système d'enregistrement vidéo caractérisé par :

1) une bande en deux moitiés de 6,35 mm, une piste de 22,5 µm de large, doublant la durée de l'enregistrement par le retournement de la cassette ;

2) la suppression de la piste synchro (les signaux de suivi de piste étant enregistrés en même temps que les pistes vidéos, sur des fréquences pilotes bien déterminées). Le V 2000, créé par Philips en 1979-1980 et commercialisé par Grundig en 1981, est arrivé trop tard pour détrôner le VHS, qui en trois ans avait déjà eu le temps d'évincer le Betamax de Sony et de s'approprier le marché de la vidéo grand public.

(8 mm)

De tous les formats analogiques, les caméscopes 8 mm sont ceux qui offrent la qualité vidéo la moins satisfaisante. De plus, comme une vidéo 8 mm ne peut pas être lue sur des platines VHS, vous devez effectuer la lecture directement à partir du caméscope, chose peu commode, ou bien réenregistrer votre vidéo au format VHS. Le seul avantage du format 8mm est son prix raisonnable. Si vous attachez de l'importance à la qualité et envisagez de distribuer vos vidéos, optez pour un autre format.

(V 8)

Elaboré par Sony, le Video 8 est un format grand public dont les caractéristiques s'apparentent au format VHS. Les qualités de miniaturisation du Video 8 le destinaient parfaitement à la production de caméscopes.

("Super 8 mm")

Format d'enregistrement vidéo plus "orienté professionnels", amélioration du 8mm, qui comme pour le S-VHS utilise des signaux séparés de luminance et de chrominance afin d'améliorer la qualité de l'image. Le format Hi-8 profite toutefois d'une miniaturisation accrue (d'où réduction de la taille des appareils et des vidéocassettes).

Le Betacam est un format vidéo professionnel développé par Sony qui a succédé au dernier format U-Matic (à savoir la version "SP"). Il est largement répandu auprès des télédiffuseurs et des entreprises de production vidéo professionnelles.

Evolution du Betacam, le Betacam SP (pour "Superior Performance") a été introduit sur le marché en 1987 par Sony. Son innovation technologique se caractérise par une bande passante plus élevée, l'emploi d'une bande magnétique "métal" d'un ½ pouce (au lieu d'une bande aux oxydes magnétiques) et l'utilisation d'une gamme de fréquences plus élevée. Le Betacam SP offre un excellent rendement et peut tolérer jusqu'à cinq générations de copies sans dégradation notable du signal. On l'utilise couramment lors de reportages, de documentaires ou de fictions destinés à être diffusés à la télévision.